Du soft au hard, les nouvelles bases matérielles de la ville numérique
Derrière les promesses d’optimisation/dématérialisation qui lui sont attachées, la Smart city mobilise d’importantes ressources physiques en infrastructures et énergies. Des capteurs/émetteurs aux terminaux, en passant par les réseaux communicants, l’équipement de la ville numérique se déploie à toute les mailles de l’opération d’aménagement : depuis l’intérieur des logements jusqu’à l’échelle du quartier et au-delà. Comment faire la part des choses entre éléments structurants indispensables à la ville pour tous, et dispositifs techniques gadgets et gaspilleurs ? Pièces maîtresses de l’infrastructure de la Ville Intelligente, les datacenters se démultiplient à marche cachée et non régulée à toutes les échelles de territoire. Ils constituent l’un des principaux postes de consommation énergétique du 21ème siècle, et impactent le projet énergétique des lieux où ils s’implantent. Une prise en compte plus systémique de ces nouveaux objets industriels dans le projet urbain est-elle envisageable ? Et comment les intégrer dans un dispositif plus vertueux d’échanges à l’échelle des secteurs où ils sont installés ?
Intervenants :
- Cécile Diguet, urbaniste. Chargée d’étude à l’IAU-IDF et chercheuse associée au LIAT (Laboratoire infrastructure architecture territoire) à l’Ensa Paris Malaquais
- Florian Dupont, consultant - Zefco